El objetivo de este artículo es argumentar que los movimientos sociales recientes nos obligan a tomar en serio tanto la profunda desigualdad social, como la diversidad cultural y social generada por recientes cambios en la economía y por proyectos alternativos de vida y formación. Sobre el trasfondo de la formación histórica de la clase trabajadora, un tema recurrente ha sido la esperanza de transformar la sociedad mediante la formación del "hombre nuevo". Sin embargo, la economía capitalista global reciente ha generado una clase trabajadora cada vez más fragmentada y desposeída. En respuesta, se forman nuevos sujetos sociales que retoman recursos y prácticas culturales existentes para fortalecer los movimientos sociales emergentes. Concluyo que el reconocimiento de estos movimientos sociales y procesos de formación ha transformado el pensamiento Iluminista, dando lugar a otras maneras de pensar y actuar en los procesos educativos.
Cet article vise à argumenter que les mouvements sociaux récents nous obligent à prendre sérieusement en compte les profondes inégalités sociales, mais aussi la diversité sociale et culturelle qui est elle-même une des conséquences des changements économiques ainsi que des projets alternatifs de vie et de formation. En toile de fond de la construction historique de la classe ouvrière, un thème récurrent a été l'espoir de transformer la société à partir de la formation d'un "homme nouveau". Néanmoins, l'économie capitaliste globale récente a produit une classe ouvrière de plus en plus fragmentée et dépossédée. En réaction à cela, de nouveaux sujets sociaux se forment et reprennent à leur compte des ressources et des pratiques culturelles préalables pour renforcer les mouvements sociaux qui émergent. Je conclus en montrant que la reconnaissance de ces mouvements sociaux et des processus de formation a ébranlé la pensée des Lumières sur l'éducation, pour donner lieu à d'autres manières d'imaginer et d'intervenir dans les processus éducatifs.
The aim of this article is to argue that recent social movements force us to take into account not only profound social inequalities, but also the social and cultural diversity produced by recent changes in the economy, as well as a by alternative ways of life and learning. Since the historical making of the working class, a recurrent theme has been the hope to transform society through the education of a "new man". Never the less, recent global capitalist economies have generated an ever more fragmented and dispossessed working class. In response, new social subjects have come into being, often taking up and transforming existing cultural resources and practices to strengthen social movements. I conclude that the acknowledgement of these social movements and formative processes have transformed Enlightenment thought in education, and new ways of thinking about and acting within educational processes.