Phlebotomus (Paraphlebotomus) chabaudi and Phlebotomus riouxi: closely related species or synonyms? Translated title: Phlebotomus (Paraphlebotomus) chabaudi et Phlebotomus riouxi : espèces proches ou synonymes ?

Abstract

Phlebotomus riouxi Depaquit, Killick-Kendrick & Léger 1998 was described as a species closely related to Phlebotomus chabaudi Croset, Abonnenc & Rioux 1970, differing mainly by the size and number of setae of the coxite basal lobe. Molecular studies carried out on several populations from Algeria and Tunisia and based on mitochondrial genes cytochrome b (Cytb) and cytochrome oxidase I (COI) supported the typological validity of these two species. Recently, specimens from a single population in southern Tunisia were morphologically identified as Ph. riouxi, Ph. chabaudi and intermediates, but were clustered in the same clade according to their Cytb and nuclear gene elongation factor-1 α (EF-1α) sequences. These species were thus synonymized. To further explore this synonymy, we carried out a molecular study on specimens from Algeria and Tunisia using the same molecular markers and a part of 28S rDNA. We did not find any morphologically intermediate specimens in our sampling. We highlighted differences between the genetic divergence rates within and between the two species for the three markers and we identified new haplotypes. The sequence analysis did not reveal any signature of introgression in allopatric nor in sympatric populations such as in the Ghomrassen population. Phylogenetic analyses based on our specimens revealed that the two main clades are Ph. chabaudi and Ph. riouxi, in agreement with the morphological identification. These results support the validity of Ph. riouxi and Ph. chabaudi as typological species.

Translated abstract

Phlebotomus riouxi Depaquit, Killick-Kendrick & Léger 1998 a été décrit comme une espèce proche de Phlebotomus chabaudi Croset, Abonnenc & Rioux 1970, se distinguant principalement par la taille et le nombre de soies sur le lobe basal du coxite. Des études moléculaires, menées sur plusieurs populations d'Algérie et de Tunisie, et basées sur les gènes mitochondriaux cytochrome b (Cytb) et cytochrome oxydase I (COI), ont soutenu la validité typologique de ces deux espèces. Récemment, des spécimens d'une seule population du sud de la Tunisie ont été morphologiquement identifiés comme des Ph. riouxi, Ph. chabaudi et intermédiaires, mais se sont retrouvés groupés dans le même clade selon leurs séquences de Cytb et de facteur d'élongation 1 alpha (EF-1α). Ces espèces ont donc été mises en synonymie. Afin d'explorer davantage cette synonymie, nous avons mené une étude moléculaire sur des spécimens d'Algérie et de Tunisie en utilisant les mêmes marqueurs moléculaires ainsi qu'une partie du 28S de l'ADN ribosomique. Aucun spécimen ne présentait de morphologie intermédiaire dans notre échantillonnage. Des différences entre les taux de variabilité génétique intra et interspécifiques des trois marqueurs ont été mises en évidence, ainsi que de nouveaux haplotypes. L'analyse des séquences n'a révélé aucune signature d'introgression que ce soit dans les populations allopatriques ou sympatriques telle que la population de Ghomrassen. Les analyses phylogénétiques basées sur nos échantillons ont révélé que les deux principaux clades correspondent à Ph. chabaudi et Ph. riouxi, résultat en accord avec l'identification morphologique. Ces résultats soutiennent la validité de Ph. riouxi et Ph. chabaudi comme espèces typologiques.