This article explores the economic logic of the domestic drinks market and its place in the subsistence strategies of men and women in a rural district of Ulanga in southern Tanzania, where women's brewing coexists with men's monopolisation of the sap alcohol market. The seasonal availability of sap alcohols, combined with the district's integration into national grain markets, creates a short-lived opportunity for some women to supplement their income from the production and sale of maize beer, an opportunity made possible oy the unequal economic interdependence of men and women and of different regions of Tanzania. The seasonal expansion of the market in maize beer occurs at a time when maize prices are high and household grain stocks are low. Brewers must choose between their immediate consumption needs and investing their small reserves of cash or grain in beer production in the hope that it will generate longer-term profit. As in other parts of Tanzania, the choice is idiomatically expressed through the contrast between ‘eating’ ( kulia) and ‘generation’ ( zalisha) through which grain, and the money to which it is explicitly compared, can be made to reproduce itself through careful investment.
Cet article examine la logique économique du marché national des boissons et sa place dans les stratégies de subsistance des hommes et des femmes du district rural d'Ulanga, dans le sud de la Tanzanie, où les activités brassicoles des femmes coexistent avec la monopolisation du marché des alcools de sue par les hommes. La disponibilité saisonnière des alcools de sue, combinée avec l'intégration du district dans les marchés céréaliers nationaux, crée une brève opportunité pour certaines femmes d'augmenter les revenus qu'elles tirent de la production et de la vente de bière de maïs, une opportunité rendue possible par l'interdépendance économique inégale des hommes et des femmes ainsi que de différentes régions de la Tanzanie. L'essor saisonnier du marché de la bière de maïs survient lorsque le prix du maïs est élevé et les stocks de céréales domestiques sont faibles. Les brasseurs doivent faire un choix entre satisfaire leurs besoins de consommation immédiats et investir leurs modestes réserves de capitaux ou de céréales dans la production de biére dans l'espoir de générer des profits à plus long terme. Comme dans d'autres régions de la Tanzanie, ce choix s'exprime de façon idiomatique à travers le contraste entre “manger” ( kulia) et “générer” ( zalisha) à travers lequel les céréales, et l'argent auquel elles sont explicitement comparées, peuvent être amenées à se reproduire grâce à un investissement prudent.