Dans le Candomblé de Bahia, un système de préceptes et de restrictions personnalisées se trouve connecté avec les intentionnalités des entités invisibles. La relation de ces entités avec l’initié peut s’exprimer par le truchement d’un ensemble de sensations et de réactions négatives (sensibilités). En principe, un orixá (divinité) ou un odu (signe du destin) se trouve à l’origine des réactions négatives qui l’affectent (dégoût, allergie ou intolérance alimentaire), tout en donnant lieu à des interdits rituels spécifiques. Une conceptualisation implicite de ces tabous (quizilas) en tant que conséquences incorporées des antipathies ou aversions des entités invisibles invite à considérer le poids de ces agentivités “ émotionnelles ” dans la construction de la nouvelle identité du novice.
In the context of the Candomblé cult of Bahia, a system of personal prescriptions and avoidances is connected with some extra-human intentionality. Actually, the relation of extra-humans with the initiate could be expressed through sensations or physical negative reactions (sensibilities). Generally, an orixá (deity) or an odu (sign of destiny) are at the origin of his negative reactions (disgust feeling, alimentary intolerance or allergy), which could arise as a ritual interdiction. An implicit conceptualization of these taboos (quizilas) as an embodied consequence of an extra-human aversion or antagonism emerges, from which we can analyze the weight of this kind of “emotional” agencies in the ritual construction of the new identity of the Candomblé’s initiate.