Au Brésil, le pouvoir exécutif a les droits exclusifs d’inaugurer le budget annuel. Le législateur n’a le droit de proposer des amendements au projet de loi que si ses amendements sont compatibles avec le plan de budget pluriannuel élaboré par l’exécutif et avec la loi de l’ordre du jour budgétaire. En outre, le congrès peut ne pas autoriser des dépenses dépassant la recette budgétaire. C’est toujours l’exécutif qui peut déterminer quels sont les amendements effectivement appropriés, puisque l’affectation des fonds dépend de l’existence de ressources dans le trésor national. Dans cet article, on montre que toutes ces dispositions non seulement restreignent l’action du Congrès, mais aussi permettent au président de maintenir à peu de frais la coalition dans le Congrès. Il y a des signes évidents des récompenses que le président du Brésil offre aux législateurs qui votent souvent en sa faveur lorsqu’il fait ses amendements individuels au budget annuel et, de même, lorsqu’il punit ceux qui votent contre ses amendements.
In Brazil the executive has exclusive rights to initiate the annual budget. Legislators have the right to amend the bill; but only if those amendments are compatible with the multi-year budget plan elaborated by the executive as well as with the law on budgetary guidelines. Moreover, congress may not authorize expenditures that exceed the budgetary revenue. It is also the executive, who is entitled to determine which amendment will really be appropriated, as the appropriation is contingent on the availability of resources in the national treasury. This paper argues that those rules not only restrict congressional action, but also enable the president to preserve at low costs its coalition inside Congress. It shows strong evidence that the Brazilian President rewards those legislators who most vote for his interests by executing their individual amendments to the annual budget and, equally, punishes those who vote less by not executing their individual amendments.