Opioid-related deaths are increasing at alarming rates in Canada, with a 34% increase from 2016 to 2017. Patients with opioid use disorder often visit emergency departments (ED), presenting an opportunity to engage patients in treatment. Buprenorphine-naloxone is first-line treatment for opioid use disorder, but current management in the ED is unknown. This study aimed to characterize opioid use disorder management in the ED.
We conducted a cross-sectional study of emergency physicians across Canada. A survey was circulated electronically to the Canadian Association of Emergency Physicians members. Participants were asked about their current management practices, satisfaction, and helpfulness of resources. SAS (version 9.4) was used for statistical analysis. We dichotomized Likert-scale responses to approximate relative risk ratios via a log binomial analysis.
The survey was completed by 179 participants for a response rate of 11.1%; 143 (79.9%) physicians treated patients with opioid use disorder more than once a week. Only 7% (n = 13) of respondents always/often gave buprenorphine in the ED. Referral to an addiction clinic where patients were seen quickly was deemed the most helpful (90.5%, n = 162). Physicians who reported satisfaction with opioid use disorder management were four times more likely to prescribe buprenorphine in the ED or as an outpatient script (RR = 4.41, CI = 2.33–8.33, p < 0.01; RR = 4.51, CI = 2.21–9.22, p < 0.01).
This study found that buprenorphine is not frequently prescribed in the ED setting, which is incongruent with the 2018 guidelines. Care coordination and on-site support were helpful to ED physicians. Hospitals should use knowledge translation strategies to improve the care of patients with an opioid use disorder.
La mortalité liée à la prise d'opioïdes augmente à un taux alarmant au Canada; celui-ci a connu une hausse de 34%, de 2016 à 2017. Les patients connaissant des troubles de l'usage des opioïdes se rendent souvent au service des urgences (SU); voilà une belle occasion de les inciter à suivre une cure. Le traitement de première intention de ce type de troubles est l'association de buprénorphine et de naloxone, mais on ne connaît pas les pratiques actuelles à cet égard dans les SU. L’étude visait donc à caractériser la prise en charge des troubles de l'usage des opioïdes au SU.
Il s'agit d'une étude transversale menée parmi les urgentologues, partout au Canada. Un questionnaire d'enquête a été envoyé, par voie électronique, aux membres de l'Association canadienne des médecins d'urgence. Les participants devaient répondre à des questions sur leurs pratiques actuelles en matière de prise en charge, leur degré de satisfaction et l'utilité de certaines ressources. L’équipe a utilisé le logiciel SAS (version 9.4) pour procéder à une analyse statistique, et dichotomisé les réponses indiquées sur l’échelle de Likert afin d'obtenir une évaluation approximative des risques relatifs (RR) fondée sur une analyse binomiale logarithmique.
Au total, 179 participants ont rempli le questionnaire, soit un taux de réponse de 11,1%. Sur ce nombre, 143 médecins (79,9%) traitaient des patients ayant des troubles de l'usage des opioïdes plus d'une fois par semaine. Seuls 7% des répondants (n = 13) administraient toujours ou souvent de la buprénorphine au SU. Les consultations accordées rapidement aux patients dirigés vers les centres de désintoxication étaient jugées la mesure la plus utile (90,5%; n = 162). Les médecins qui se sont déclarés satisfaits de la prise en charge des troubles de l'usage des opioïdes étaient 4 fois plus susceptibles que les autres de prescrire de la buprénorphine au SU ou d'en remettre une ordonnance pour malades externes (RR = 4,41; intervalle de confiance [IC] = 2,33–8,33; p < 0,01 et RR = 4,51; IC = 2,21–9,22; p < 0,01).
D'après les résultats de l’étude, la buprénorphine est peu prescrite au SU, ce qui n'est pas conforme aux lignes directrices de 2018. La coordination des soins et les diverses formes de soutien sur place se sont révélées des moyens utiles aux médecins, dans les SU. Enfin, il faudrait mettre en œuvre des stratégies d'application des connaissances dans les hôpitaux afin d'améliorer les soins aux patients connaissant des troubles de l'usage des opioïdes.